Webshop ou pas?

Nous avons rédigé ceci le samedi 31 octobre 2020, soit le lendemain de l’annonce d’un second confinement qui n’a surpris personne, et en tout cas pas nous, c’est certain. En réalité, initialement, ce billet, je l’ai écrit précisément le 4 mars, c’est à dire un peu avant le premier confinement.

Je vous le laisse lire tel quel d’abord et j’y reviens ensuite.

La vente en ligne, oui ou non?
Pour être franc, la question est surtout rhétorique. Nous n’avons pas l’intention de mettre en ligne un magasin virtuel. Puisque seuls les imbéciles ne changent pas d’avis, nous dirons, par précaution, que cela pourrait évoluer dans le futur.
Actuellement, et jusqu’à nouvel ordre, c’est notre choix de préférer un contact avec chacun de nos clients. Le plaisir d’être commerçant, c’est avant tout le plaisir de la rencontre et de l’échange. C’est de cela aussi que découle un achat avisé et satisfaisant.
Bien entendu, si pour une raison ou une autre vous ne pouvez ou ne voulez pas vous déplacer, l’échange par email ou par téléphone nous permettra de vous conseiller et de vous fournir une solution appropriée. Une vente en toute confiance ne se fait pas uniquement sur une plateforme sécurisée. Pour rappel, le magasin existe depuis 25 ans…

Voilà… Un long premier confinement plus tard et l’annonce d’un second actée (vous avez vu, je n’utilise pas le mot deuxième parce que j’ai l’espoir comme nous tous je présume que c’est bien le dernier…) , nous voici à nouveau devant la question lancinante : sommes nous des imbéciles, nous qui même aujourd’hui préférons instinctivement, presque farouchement ne pas aller vers la solution d’un magasin en ligne…? Nous y réfléchissons beaucoup cependant. Mais sincèrement, quel rôle pourrions jouer dans ce créneau ? D’abord, ce n’est pas le métier que nous avons choisi. Nous avons toujours voulu le contact avec les gens, la surprise, excellente le plus souvent, de la diversité des rencontres, qui nous remet en question plus qu’à notre tour sur un tas de choses comme nos goût musicaux ou encore le regard même que nous portons sur les produits que nous proposons, confinés dans nos certitudes parfois vite acquises… sans parler de ces rencontres inoubliables que la vraie vie propose et qui marquent pour toujours. Oui, mais ce sont les opinions d’un gars qui fait de la hifi depuis plus de trente ans et qui a un peu de difficultés à évoluer vous direz-vous peut-être… Ce n’est pas faux, mais Jérémy qui est beaucoup plus jeune est presque plus convaincu encore que moi que ce n’est pas notre chemin. Une autre raison est la fréquence régulière, si pas quotidienne, avec laquelle des clients nous disent, après essai d’un produit ou d’une combinaison, avoir été totalement surpris par leur propre ressenti et avoir choisi tout autre chose que ce qu’ils avaient quasi déjà décidé sur base de lectures, de recommandations ou de critères esthétiques par exemple. Ce qui confirme ce que notre bon sens de base nous recommande : essaie avant d’acheter ! Le son est une abstraction absolue, comment pourrions-nous savoir par avance ?

Je m’emballe peut-être un peu avec ces considérations philosophiques à deux sous cinquante, après tout un webshop ça peut juste rendre service pour certaines petites choses vite décidées vites commandées. Évidemment, mais si nous nous connaissons, ne serait-ce que pour avoir un peu parlé par téléphone, échangé quelques fois au magasin, nous sommes donc dans une relation de confiance, non ? Et par conséquent nous pourrons très facilement nous arranger sans avoir recours à la machine très lourde et contraignante que représente un magasin en ligne pour nous et sans le côté impersonnel et mécanique que cela représenterait pour vous. Cela s’appelle travailler en confiance et ça comme dirait l’autre, « j’achète » !